PLU 2015 : l'artificialisation continue 
■ Rappel : conséquences des POS précédents

• La surface agricole est passée de 50% en 1960 à 26% actuellement.

• Il ne reste qu’une exploitation agricole (6 en 1988)

• 22 ha nouveaux ont été artificialisés depuis l’an 2000 

• Entre 1968 et 2007, le nombre de logements est passé de 959 à 1462 (+52%) alors que la population est passée de 3477 à 3810 habitants (+9.6%)

• Thumeries comprend 39 cités, résidences ou lotissements dont 20 ont été aménagés depuis l’an 2000 (voir page lotissements)

• Certains lotissements s’étalent démesurément et tous font la part belle au macadam avec de véritables places privées de plusieurs centaines de m² parfois.

• On accepte la création d’un mini lotissement en ZNIEFF en pleine réflexion sur le PLU


■ Le nouveau PLU de 2013 deux fois retoqué (documents consultables en mairie)

                1. PLU 2013

• Le 21 novembre 2013, le conseil municipal adopte le nouveau PLU sous la mandature Masquelez

• Le 6 mars 2014, le PLU est rejeté par la préfecture qui émet un avis défavorable remarquant  :

     - la consommation excessive de terres agricoles
     - la surcharge de la station d'épuration suite à l'artificialisation démesurée
     - Qu'il faudrait privilégier un style d'architecture de style "coeur de village" ou "maisons de ville" afin de ne pas dénaturer le caractère de la commune
     - Que la commune n'utilise pas les possibilités que donne le code de l'urbanisme pour protéger le caractère architectural


Extrait du code de l'urbanisme article L 123           

III.-Le règlement peut, en matière de caractéristiques architecturale, urbaine et écologique :

1° Déterminer des règles concernant l'aspect extérieur des constructions neuves, rénovées ou réhabilitées, leurs dimensions, leurs conditions d'alignement sur la voirie et de distance minimale par rapport à la limite séparative et l'aménagement de leurs abords, afin de contribuer à la qualité architecturale et paysagère, à la performance énergétique et à l'insertion des constructions dans le milieu environnant. Des règles peuvent, en outre, imposer une part minimale de surfaces non imperméabilisées ou éco-aménageables, éventuellement pondérées en fonction de leur nature, afin de contribuer au maintien de la biodiversité et de la nature en ville ;


     - le taux de logements sociaux insuffisants

• Le 14 mars, la CDCEA (commission départementale de consommation des espaces agricoles) émet un avis défavorable à l'unanimité


               2. PLU Version 2014


En novembre 2014, le PLU est remanié et la municipalité propose une nouvelle version qui est acceptée avec néanmoins de nombreuses réserves et un nouvel avis défavorable de la CDCEA.

• Réserves de la Préfecture :

     - Le rythme de consommation foncière est presque identique à celui observé au cours de la dernière décennie
     - L'effort de limitation drastique de la consommation foncière n'est pas respecté.
     - Risque de non-conformité de la station d'éputation
     - Taux de logements sociaux non garanti

• Le 11 mars 2015, la CDCEA (commission départementale de consommation des espaces agricoles) émet un nouvel avis défavorable constatant : 

     - La contradiction entre l'ordre des zones ouvertes à l'urbanisation et l'objectif du projet d'aménagement et de développement durable.
     - Que la hausse de logements souhaitée est démesurée
     - Que la consommation de terres agricoles est toujours excessive




■ Les nouvelles atteintes à l'espace agricole dans le PLU

De nouvelles terres agricoles vont être artificialisées, bétonnées, macadamisées...

     








































    




































     • Entre la rue Zola et la rue Lebas

   Voilà un bel espace de prairies qui aurait mérité une autre vision avec une utilisation agricole dans le domaine biologique.

   On regrette  :

     - La description quelque peu dévalorisante qu'en fait la municipalité pour justifier son artificialisation :

       "Le site est actuellement composé d'une prairie ponctuée de quelques arbres.
          Il ne présente pas d'intérêt écologique ou paysager  particulier (sic)"

   On appréciera le peu d'intérêt pour les projets agricoles. Mons en Pévèle et son verger conservatoire au centre du village sont pourtant un exemple...


     - Que la CDCEA demande qu'on privilégie ce site pour urbaniser. Sans doute la conséquence d'un avis sur dossier et d'une absence de visite des sites






        
















































































     
















































































Derrière Lucie Aubrac
A la Marnelle
Voilà donc la zone qu'on veut bétonner entre Zola et Lebas :
... alors qu'à Mons en Pévèle, on préserve les vergers (avec arbres fruitiers locaux) et les prairies (avec vache de race flamande) :
Alors, pourquoi voudrions-nous vivre en Pévèle ? Pour son caractère rural exceptionnel ou pour y vivre en urbain avec des besoins d'urbain ?
• Quartier d'habitat durable : écoquartier entre la rue Joseph Béghin et la rue des talus

Encore un projet très contestable.
Il s'agit là d'une zone naturelle où la nature a repris ses droits. On veut la détruire pour y mettre un lotissement !
On se drappe de pseudo-écologie en parlant de "quartier durable" ou d' "écoquartier". 
Où est l'écologie quand on détruit une zone naturelle riche de sa biodiversité pour y mettre du béton, du macadam et des pseudo-espaces verts sous forme de pelouse sans vie.

Voilà cette zone naturelle :
On parle aussi d'un projet de corridor vert pour relier le bois de l'Offlarde au site des Cinq Tailles.
Là encore, il s'agit de pseudo-écologie pour se donner bonne conscience. Quelle imposture de parler de "corridor" ou d'"oasis" de nature quand on parle d'aménagement. La nature serait-elle condamnée à être enfermée, repliée, enccerclée dans des couloirs ou des ilôts ?
Le corridor, tel qu'il est prévu, va se résumer à un chemin d'esprit urbain entre des lotissements ou des résidences, une simple piste pour joggers du dimanche.

Une véritable liaison naturelle beaucoup plus large est pourtant possible entre l'Offlarde et les Cinq Tailles en gardant toutes les zones naturelles avec leur biodiversité et en y traçant simplement un chemin naturel, tel les chemins d'autrefois et en y laissant s'installer une flore spontanée et naturelle.



Ci-dessous le plan de l'aménagement prévu :
- En marron, le futur "écoquartier"
- En vert clair, le corridor prévu
- X1 : une résidence déjà construite
- X2 : le futur quartier 

J'ai tracé en jaune la véritable liaison naturelle qui aurait été possible si la municipalité n'était pas dans une logique de fuite en avant de l'artificialisation.

Le soi-disant corridor écologique ne sera que la suite de cette voie : un chemin bordé de pelouse tondue chaque semaine entre les haies de thuyas des résidences.

Vous avez dit biodiversité ?

• On pourrait aussi s'étendre sur l'ancienne sucrerie Béghin qu'on va démolir pour en faire un quartier loti de plus !
   Il eût été plus judicieux de garder ce patrimoine de la commune et de le rénover pour en faire une ruche de petites entreprises qui auraient apporté de l'activité et de l'emploi. Cette usine qui fut le coeur ouvrier de la ville aurait pu revivre !